
Chers passionné.e.s d'affaires,
L'entrepreneuriat est à l'aube d'une transformation radicale. Loin de la simple course aux profits, un modèle novateur, basé sur l'impact et la solidarité, émerge avec force : l'économie sociale et solidaire (ESS). Et si je vous disais que la maîtrise de ce modèle pourrait non seulement redéfinir votre succès entrepreneurial mais aussi booster la croissance de votre entreprise ?
L'ESS : Une introduction
L'économie sociale et solidaire ne se limite pas à une nouvelle tendance ; c'est une révolution silencieuse qui remodèle le paysage entrepreneurial. Elle englobe un vaste éventail d'initiatives, des coopératives aux associations, et vise à allier objectifs commerciaux et préoccupations sociales, culturelles, et environnementales.
Les piliers de l'ESS
1. Orientation vers l'intérêt collectif : Alors que le monde des affaires conventionnel est obnubilé par les profits, l'ESS priorise les bénéfices sociaux et environnementaux.
2. Décision démocratique : Chaque voix compte. Les entreprises d'ESS encouragent une prise de décision collective, renforçant ainsi l'engagement des parties prenantes.
3. Réinvestissement des profits : Au lieu de maximiser les dividendes des actionnaires, l'ESS réinvestit ses gains pour amplifier son impact social.
4. Ancrage local : Ces entreprises s'efforcent de répondre aux besoins spécifiques de leurs communautés, créant ainsi une relation symbiotique entre l'entreprise et son environnement.
Pourquoi l'ESS est le futur de l'entrepreneuriat ?
- Éthique et profit peuvent coexister : Le modèle prouve qu'il est possible d'être économiquement viable tout en étant socialement responsable.
- Durabilité et résilience : Les entreprises d'ESS tendent à être plus résilientes face aux crises, grâce à leur ancrage local et à leur engagement communautaire.
- Un avantage concurrentiel : Dans un monde où les consommateurs sont de plus en plus conscients et exigeants, adopter un modèle d'ESS peut différencier votre entreprise de la concurrence.
Le potentiel de l'ESS
Mais comment intégrer ces principes à votre entreprise? Comment naviguer dans ce nouveau monde où la réussite n'est pas seulement mesurée par les profits, mais aussi par l'impact?
C'est là que notre formation intervient.
Découvrez notre formation sur l'économie sociale et solidaire
Nous avons conçu un programme complet qui vous offre non seulement une compréhension approfondie de l'ESS, mais aussi des outils pratiques pour intégrer ces principes dans votre entreprise. Voici ce que vous pouvez attendre :
- Comprendre l'histoire et l'évolution de l'ESS : Plongez dans l'histoire de ce mouvement et découvrez comment il s'est développé et adapté au fil du temps.
- Apprendre des études de cas réels : Découvrez des entreprises qui ont réussi à intégrer l'ESS et analysez les stratégies qu'elles ont utilisées.
- Des ateliers pratiques : À travers des sessions interactives, travaillez sur votre propre modèle d'entreprise et explorez comment l'ESS peut être appliqué dans votre contexte spécifique.
- Réseau et mentorat : Rejoignez une communauté d'entrepreneurs partageant les mêmes idées, et bénéficiez des conseils d'experts du domaine.
Alors, pourquoi cette formation est-il essentiel pour vous?
- Avancez avec le temps : Le monde évolue, et l'entrepreneuriat aussi. Ne soyez pas laissé pour compte.
- Adaptez votre entreprise : Apprenez à pivoter et à adopter un modèle qui est non seulement viable, mais aussi durable et éthique.
- Créez un impact : Ne vous contentez pas de poursuivre le profit ; soyez une force de changement positif dans votre communauté.
En conclusion
L'économie sociale et solidaire n'est pas qu'un modèle ; c'est l'avenir.
Alors, êtes-vous prêt à embarquer dans cette aventure et à redéfinir ce que signifie être entrepreneur au 21e siècle?
Rejoignez-nous et découvrez comment, ensemble, nous pouvons non seulement réussir en affaires, mais aussi faire une différence. Après tout, le véritable succès se mesure par l'impact que nous laissons derrière nous.
N'attendez plus. Inscrirez-vous à notre formation sur l'économie sociale et solidaire aujourd'hui et prenez les rênes de votre avenir entrepreneurial.
Le balado Contact établi, épisode 3. Photo-montage: Francopresse
Un réel déclic s’est produit lors de la rencontre entre Joannie Fogue de l’Alberta et Ethel Côté de l’Ontario dans le 3e épisode du balado Contact établi. Au-delà de l’engagement communautaire et de l’intérêt pour donner une voix aux plus vulnérables, les deux femmes partagent des valeurs communes profondes qui dictent leurs choix et leurs actions.
Les deux femmes se sont entendues d’entrée de jeu sur le terme plaidoyer qui exprime leur façon de s’engager dans leurs communautés. ...
https://l-express.ca/le-balado-contact-etabli-entre-lart-et-lengagement/
Pratiques et développement économique communautaire
Il existe plusieurs définitions du concept de développement économique communautaire (DÉC). Pour moi, c’est un processus qui amène une communauté à travailler ensemble pour améliorer ses conditions de vie, soit aux niveaux du travail, de l’environnement, de la santé, de la jeunesse, des aînés. Il s’agit vraiment de l’ensemble de la communauté qui travaille à sa prise en charge et non uniquement d’un intervenant ou d’un leader qui travaille pour la communauté.
https://www.erudit.org/fr/revues/ref/1999-v5-n1-ref1767/026247ar/
Sabine Daniel rencontre Éthel Côté, la référence en économie sociale. À cœur ouvert, elle s’entretient avec Sabine de sa trajectoire, passant de mère monoparentale sur l’aide sociale à une femme d’affaire à succès.
TV Rogers
MARIE ILLÈS - CJFO - OTTAWA • ON | 11-07-2022
Ethel Côté figure sur la liste des nouveaux membres de l’Ordre du Canada, la plus haute distinction civile au pays. Impliquée activement en économie sociale et solidaire, depuis plusieurs années, elle est entrepreneure, une leader en développement des communautés, particulièrement des entreprises collectives.
Durant sa carrière elle a travaillé avec 900 entreprises, organismes, elle fait du bénévolat, du mentorat, du coaching, de l’accompagnement personnel.
«La francophonie vibre par une langue, par une culture qui l'unit» - Ethel Côté
Depuis le secondaire elle est impliquée dans la francophonie, elle était présidente dans son école et il y avait des gens qui voulaient transformer l’école en école bilingue ou anglophone, donc la lutte identitaire commencée déjà à cet âge-là. C’est depuis ce temps-là qu’elle est impliquée dans différents projets.
Voici l’entrevue avec Ethel Côté :
https://canada-info.ca/portrait-dethel-cote-qui-se-bat-pour-la-francophonie-depuis-25-ans/
La coach en impact social Ethel Côté nous présente l'entreprise sociale Éco-Équitable, Georges Émond nous raconte comment il a sauvé sa laiterie grâce au mouvement coopératif social et solidaire et Simon Dubé nous ouvre les portes de la Bikery.
https://www.tv5unis.ca/videos/citoyen-2-0/saisons/1/episodes/4
Source: RIPESS - Praticienne en économie sociale et solidaire avec perspective de genre, membre du Réseau canadien de développement économique communautaire, administratrice au premier conseil d’administration du RIPESS, référente en ESS PG à Quartier du Monde, professeure à l’École d’innovation sociale.
Pourquoi t’es-tu engagée dans l’ESS?
À l’âge de 13 ans, j’ai adhéré à notre caisse populaire et j’ai toujours été membre depuis.
Très jeune, j’ai eu des enfants et j’ai connu la pauvreté. C’est par la solidarité que je m’en suis sortie. J’ai d’abord découvert le mouvement associatif, les organisations d’entraide de femmes et la coopération. J’ai vécu dans une coopérative d’habitation et une coopérative alimentaire de quartier. Par la suite j’ai travaillé dans le mouvement associatif dans plusieurs secteurs d’activités. De fil en aiguille je me suis retrouvée directrice du Conseil de la coopération de l’Ontario, organisme dormant à l’époque mais que nous avons relancé. C’est là que j’ai vraiment pris conscience de l’ensemble du mouvement coopératif et du développement économique communautaire, mais de l’invisibilité des femmeset des inégalités dans un mouvement qui prétend à l’inclusion et l’égalité, …. Comme plusieurs, j’ai choisi de faire partie de la solution et de m’investir dans les réseaux pour changer les choses. Il y a déjà 25 ans, nous avions créé des services et des programmes adaptés au genre. Je suis devenue membre du RCDEC, depuis ses débuts, et j’ai été très active sur des comités et sur le CA pendant quelques années. J’ai toujours été impliquée dans des initiatives d’ÉSS du local au global. C’est sans doute pour cela que je me suis retrouvée à représenter le Canada au sein du premier CA du RIPESS.
Pourrais-tu nous parler de l’engagement des femmes dans l’ESS dans ton pays?
Au Canada, comme dans tous les pays du monde, les femmes engagées en économie sociale et solidaire sont très actives. Elles créent et gèrent des entreprises collectives dans plusieurs secteurs d’activités, tant en milieu rural qu’urbain. Elles continuent de militer pour l’égalité entre les genres et l’autonomisation des femmes dans leurs entreprises collectives, dans la société et aussi que dans les mouvements coopératif, d’économie sociale et de développement économique communautaire.
Nous constatons que depuis quelques années, plusieurs intermédiaires se questionnent sur leurs services d’accompagnement, de formation et de financement afin de les adapter pour mieux soutenir les initiatives en Économie sociale et solidaire portées par des femmes.
Nous avons multiplié les espaces de débats, de sensibilisation et d’apprentissage dans le cadre de grandes conférences : congrès du RCDEC, FIESS, GSEF, et même depuis 2005, lors des grandes conférences de la globalisation de la solidarité organisées par le RIPESS, pour dénoncer, réfléchir, proposer et agir.
Quels sont les plus grands défis que tu détectes qui ralentissent le chemin vers l’égalité effective entre les femmes et les hommes?
Fort de constater qu’en dépit du rôle majeur joué par les femmes dans les mouvements et les pratiques entrepreneuriales, l’égalité entre les femmes et les hommes n’est toujours pas acquise, notamment en matière d’équité salariale, de diversité des choix de carrières ou d’accès aux ressources économiques et politiques. Nous sommes plus visibles tout en restant invisibles. Les réalités auxquelles nous sommes confrontées sont souvent omises ou traitées en marge des temps d’échanges initiés par nos réseaux qu’ils soient sectoriels, provinciaux, nationaux et internationaux de l’économie sociale et solidaire.
Mais depuis quelques temps, je constate l’ouverture et l’écoute plus présentes que jamais et l’engagement de plusieurs, des femmes et des hommes, qui se soucient de ces enjeux de fonds et qui agissent pour mettre en place des pratiques solidaires et des stratégies structurantes favorisant l’égalité entre les genres et l’autonomisation économique des filles et des femmes d’ici et d’ailleurs.
Dans mon coin du monde, en Ontario français, malgré l’absence de ressources, nous nous nous organisons. Nous travaillons sur tous les fronts et nous sommes condamnés à la solidarité si nous voulons changer la donne. Nous augmentons les espaces de formation en ESS avec perspective de genre et le nombre de participantes continuent de croitre à chaque rencontre. Nous collaborerons avec nos sœurs anglophones, au sein de WOSEN, pour bénéficier de ressources additionnelles, ce qui nous a permis entre autres, en collaboration avec une dizaine d’organisations francophones, d’offrir un nouveau programme de formation en ÉSS en français avec perspective de genre.
Assurément le cheminement que j’ai eu le privilège de vivre au sein de Quartier du Monde et du réseau Femmes du Monde, en tant que référente en ÉSS avec perspective de genre, m’a permis de renforcer mes propres compétences et de proposer ces ressources, soigneusement co-construites par une soixantaine de femmes de plusieurs pays, dans nos collectives franco-ontariennes.
Quels avantages vois-tu dans l’appartenance des organisations locales aux réseaux globaux?
Nous voulons toutes et tous changer le système, changer la donne, proposer une économie à visage humain, créer des emplois décents, favoriser l’autonomie des femmes et de toutes les personnes marginalisées par les systèmes… et bien j’ai appris par mes petites et grandes expériences de solidarité, qu’ensemble on va plus loin et on est plus fort. J’y crois et j’y ai toujours cru dans cette mise en réseau et dans l’importance tisser des liens entre toutes les pratiques, les concepts et cette économie qui est une réelle alternative à l’économie dominante.
De plus, je vis dans une communauté minoritaire, et ceci dit, vivre en français c’est une lutte à tous les jours. Nous avons gagné nos écoles, sauver notre hôpital, obtenu notre université et nos collègues car nous avons marché ensemble, car nous avons amené l’État en cour, car nous avons solidarisé nos actions. En affaires, j’ai toujours cru que là aussi nous pouvions être solidaires pour créer de la richesse collective, plus d’emplois décents, pour revitaliser nos villages, etc.
Comment perçois-tu l’impact du Covid sur les femmes? (bien entendu depuis l’optique ESS)
Déjà dans un contexte de mondialisation, et de plusieurs crises économiques et sociales les femmes étaient particulièrement touchées. En temps de pandémie, cette grande crise humaine, c’est encore plus difficile pour les femmes de tous les âges.
Nous les savons, les femmes sont majoritaires au sein des associations, des coopératives et des entreprises d’économie sociale. Elles y travaillent fort et plusieurs de ces structures ont dû fermer leurs portes ayant une incidence direct sur le revenu la qualité de vie des femmes et des familles. Les services de base ont été arrêtés. Il y a eu une montée de la violence familiale sur tous les continents et chez nous aussi.
Déjà plusieurs femmes avaient le double ou le triple emplois. Encore aujourd’hui, il n’y a toujours pas de reconnaissance du travail reproductif dans la société et ni dans notre mouvement de l’ESS. En temps de pandémie, les femmes sont toujours au front, maintenant avec 4 ou 5 fois plus de tâches familiales, de travail, avec les enfants plein temps à la maison pendant plusieurs mois, etc.
Plus que jamais la coopération est importante dans ces moments troubles et l’ESS a le potentiel de proposer une reprise centrée sur les personnes et la planètes avec ses modèles d’organisations collectives et de production responsable de biens et de services…
Jean-François Dugas| 15 juillet 2022, Le Droit
À constater toutes ses réalisations, on se croirait en pleine lecture d’un générique d’un film de Star Wars. Peut-être même deux. Et comme la «Force», elle se trouve partout. Ethel Côté travaille depuis 40 ans dans le domaine de l’économie sociale. La liste de ses projets auxquels elle a participé – plus de 900 – impressionne. Elle ne possède peut-être pas la renommée internationale du sprinter d’Oakville Donovan Bailey ou encore de l’actrice ottavienne Sandra Oh. Comme eux toutefois, elle fut récemment décorée de l’Ordre du Canada, dans son cas, pour l’ensemble de son œuvre dans l’Ontario français.
«Quand on m’a appelée, j’ai été très honorée, mais j’ai d’abord eu une surprise parce que je ne savais pas que ça se passait. C’est un processus de deux ans où l’on consulte au moins 25 personnes dans la communauté quant à ton profil. En tout cas, c’était un secret bien gardé, car personne ne m’en a parlé», lance-t-elle d’emblée.
Mme Côté dit avoir tenté de tirer les vers du nez de son interlocuteur du bureau du gouverneur général pour connaître l’identité de l’individu à l’origine de sa candidature pour le remercier, mais en vain.
«Ils gardent cela secret. Ensuite, ce fut le raz-de-marée de messages par ma communauté», affirme-t-elle, tout en saluant ses nombreux collaborateurs.
«C’est l’une des plus grandes reconnaissances au Canada sans doute. Ce qui est vraiment intéressant, c’est que ce n’est pas un comité quelque part qui décide. Ils prennent le temps d’aller vérifier avec tes pairs. Pour moi, ça apporte une tout autre profondeur à ce prix-là. Donc, honorée, touchée, surprise, mais en même temps très contente que ça mette en lumière l’économie sociale en Ontario.»
Économie méconnue
Cette économie est quelque peu méconnue par le grand public, avoue-t-elle. On reconnaît aisément l’économie privée, comme les entreprises et les commerces, ainsi que publique qui relève des paliers gouvernementaux. L’économie sociale mise plutôt sur l’effort collectif pour en arriver à un objectif commun.
«On y retrouve autant les organismes à but non lucratif qui crée des emplois, de la richesse dans la communauté et qui offre des services plus abordables jusqu’aux coopératives, aux fondations, les mutuelles. Donc, il s’agit de toutes ces pratiques collectives qui parfois sont beaucoup plus sociales qu’économiques», explique Mme Côté.
«C’est vraiment cela l’économie sociale, poursuit-elle. C’est une économie qu’on dit souvent à l’échelle humaine. C’est dans un quartier, une ville, une région. C’est porté par du monde et ça change la vie du monde parce que les gens s’associent pour un besoin commun et ilsferont vraiment tout pour réaliser ce rêve-là. Au bout du compte, au lieu de penser qu’une personne s’enrichit, bien c’est de l’enrichissement collectif.»
À cet effet, la «Jedi» originaire de Plantagenet, dans l’Est ontarien, a largement contribué à la cause.
«J’ai appuyé un plus de 900 projets un peu partout en Ontario français. Environ 85% de mon travail a eu lieu là», soutient la fière Franco-Ontarienne.
Bien qu’il est difficile de choisir ses coups de cœur, Mme Côté garde une place spéciale pour deux initiatives dans la Basse-Ville: La Nouvelle Scène le Centre espoir Sophie.
Pour la première, Mme Côté a investi près de six ans de sa vie, d’abord à titre de fondatrice du centre de théâtre francophone. Elle en est aussi devenue sa première présidente. Dans le cas du Centre espoir Sophie, elle est fière d’avoir élargi la portée du lieu pour venir en aide à un plus grand nombre de femmes vulnérables.
«C’est difficile d’en nommer juste deux…»
L’étincelle
L’intérêt pour le domaine de l’économie sociale s’est développé à un jeune âge chez Ethel Côté. Outre son adhésion à une caisse populaire à 13 ans, c’est à la fin du secondaire que ce monde s’ouvre à elle, un peu par la force des choses.
Enceinte à 18 ans, elle doit abandonner l’école. Les réalités de la vie l’ont rattrapée rapidement.
«Tu n’as pas beaucoup de moyens quand tu ne poursuis pas tes études et peu d’opportunités d’emplois. C’est ainsi que j’ai découvert l’économie sociale. À un moment donné, tu te retrouves vraiment vulnérable, avec peu d’argent tout en voulant développer ton autonomie […] Éventuellement, je me suis collé à l’équipe du développement communautaire du Collège Algonquin, des francophones.»
C’est dans cette sphère d’activités qu’elle croise des Franco-Ontariens engagés. Elle y côtoie notamment les Raymond Durocher, Jacqueline Pelletier et Philippe Landry de ce monde, qui ont tous milité à leur façon pour le fait français.
«J’étais entourée de gens qui changeaient notre monde, qui luttaient tous les jours pour une francophonie forte. J’ai vraiment rencontré du monde qui portait la solidarité et qui croyait dans leur force collective.»
C’est aussi dans ce contexte qu’elle participe à la création d’un événement, le Festival de la fête d’automne, qui a été le précurseur du Festival franco-ontarien.
Une suite normale
Vient alors un retour aux études et éventuellement un emploi en développement économique et communautaire avec le Collège Algonquin.
«J’aidais d’autres femmes à retourner sur le marché du travail pendant que moi aussi j’y retournais. Ensuite, ce fut un véritable crescendo où je me suis investie dans plusieurs organisations jusqu’à 30 ans où j’ai créé ma propre entreprise en événementiel. J’ai vraiment eu plusieurs jobs dans le mouvement associatif.»
Au fil des ans, la touche-à-tout s’engage dans la gestion, la planification, le développement organisationnel, l’animation, les communications et les ressources humaines. Elle s’affaire à mettre en place des partenariats, accompagne des organismes dans des projets, participe à la consolidation ou du redressement d’entreprises. D’ailleurs, c’est grâce à elle que le Conseil de la coopération de l’Ontario, qui soutient les coopératives en province, sort de son état dormant et se réactive en 1994. Mme Côté transmet également ses savoirs à titre de professeur, notamment à l’Université de l’Ontario français. Elle regroupe ainsi toutes ces compétences pour créer son entreprise citoyenne en innovation sociale, nommée MécènESS où elle continue «le travail sur le terrain».
Et maintenant?
Mme Côté ne semble pas ralentir. Elle a encore des projets plein la tête.
À titre d’exemple, elle espère investir plus de temps dans sa plateforme virtuelle qu’elle a dû ranger de côté, faute de la pandémie. Elle veut y partager – gratuitement – des formations, des capsules et tout son bagage recueilli au cours de sa carrière.
«Pour moi, c’est important le renforcement des capacités et le partage des savoirs en francophonie.»
Elle a d’autres ambitions aussi. Elle rêve notamment d’écrire un livre.
«Un autre rêve que j’ai est de continuer à influencer les investisseurs privés à s’éveiller à cette force économique qu’est l’économie sociale, de voir cela comme une place à investir.»
— Et la retraite?
«Je ne sais pas quand je vais prendre ma retraite pour vrai. Mais je sais qu’il y a beaucoup de choses à accomplir encore.»
/https://www.idello.org/fr/ressource/6355-Carte-De-Visite-Ethel-Cote
/https://francopresse.ca/2020/05/21/ethel-cote-en-toute-solidarite/